- hiémal
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• hyemal v. 1500; lat. hiemalis, de hiems « hiver »♦ Didact. (rare au masc. plur.) De l'hiver. Sommeil hiémal de certains animaux. ⇒ hibernal. Plantes hiémales, qui croissent en hiver. Littér. « Le parc nous semblait fort beau dans son austérité hiémale » (Duhamel). ⇒ hivernal.Synonymes :- hivernalContraires :- estival⇒HIÉMAL, -ALE, -AUX, adj.A. — Littér. ou poét. [À propos de la végétation, de la nature...] Qui appartient à l'hiver, qui se produit en hiver. Synon. hivernal. Vent hiémal; travaux hiémaux. Les flocons tombent dru, le paysage est vraiment hiémal (AMIEL, Journal, 1866, p. 210). Elle [l'eau de glace] restait fraîche toujours ainsi que les eaux hiémales (GIDE, Voy. Urien, 1893, p. 30).B. — Domaines spéciaux1. BOT. Qui pousse, fleurit, fructifie en hiver. Synon. hibernal. Plantes hiémales (Ac.).2. GÉOL. Montagne hiémale. Montagne couverte de neige éternelle. (Ds Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e).3. ZOOL. Synon. de hibernal. La vie hiémale des abeilles est alentie mais non pas arrêtée (MAETERLINCK, Vie abeilles, 1901, p. 255) :• Sous le dôme central aux sept arches de terre de la taupinée, Nyctalette s'éveillait du long sommeil hiémal consécutif à une interminable errance par la solitude froide de ses galeries. Une tiédeur caressait sa peau, la glaise était plus molle et la joie nerveuse qui secouait de sa demi-léthargie son corps amaigri lui disait que la vie normale, longtemps interrompue, allait reprendre avec cette chaleur.PERGAUD, De Goupil, 1910, p. 77.Rem. ,,Hivernal signifie un état actif, une action sur l'hiver ou à propos de l'hiver; hiémal signifie un état passif et s'applique aux choses résultant de l'hiver`` (PLOWERT 1888).Prononc. et Orth. : [jemal], masc. plur. [-o]. BARBEAU-RODHE 1930 : [
-]. Att. ds Ac. dep. 1878. Ac. 1878 : hiémal ou hyémal. Étymol. et Hist. 1. 1246-48 hyemal « d'hiver » (G. DE METZ, Image du monde, ms. Montpellier 437 [XIVe s.] f° 188 v° ds GDF Compl.); 1580 hiemal (M. DE LA PORTE, Epithetes, 53 v° ds HUG.); 2. 1835 spéc. bot. hyémal (Ac.). Empr. au lat. hiemalis « d'hiver »; b. lat. au sens 2 : « qui pousse en hiver ». Fréq. abs. littér. : 22.
hiémal, ale, aux [jemal, o] adj.❖1 Didact. (Plur. masc. rare). De l'hiver. || Le sommeil hiémal de certains animaux. ⇒ Hibernal. || Plantes hiémales, qui croissent en hiver.1 (…) au contraire de ce que l'on croit généralement, la vie hiémale des abeilles est alentie mais non pas arrêtée.Maeterlinck, la Vie des abeilles, VI, III.1.1 Eau de glace, qui pourra dire ta pureté ! Dans les gobelets où nous en bûmes elle était encore azurée. Elle était si limpide et si bleue qu'elle avait toujours l'air profonde. Elle restait fraîche toujours ainsi que les eaux hiémales. Elle était si pure, qu'elle grisait comme l'air très matinal des montagnes.Gide, le Voyage d'Urien, in Romans, Pl., p. 30.2 Littér. Hivernal.2 Le parc nous semblait fort beau dans son austérité hiémale.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, V, XI.♦ Var. graphique : hyémal, ale, aux.3 La lumière manque à cette latitude, et avec la lumière la vie; tout est éteint, hyémal, blémissant; l'hiver semble charger l'été de lui garder le givre jusqu'à son prochain retour.Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, t. VI, p. 44.
Encyclopédie Universelle. 2012.